Lorsque l’Hypnose est apparue, elle était une pratique de soin, d’aide par la parole (cf. ses créateurs, tous médecins : James Braid, 1841, puis Charcot, Bernheim, etc. 1890)… Un « Hypnotiseur » était donc forcément un soignant, un « thérapeute ».
Mais, comme vous le savez, l’Hypnose est aussi utilisée en spectacle pour des exhibitions, depuis aussi longtemps qu’elle existe, en raison du côté spectaculaire des phénomènes qu’elle permet. Lafontaine, Donato, etc. donnaient des spectacles, et même Charcot, à sa manière… Il est donc rapidement devenu important de faire la différence entre :
Les hypnotiseurs, ceux qui utilisent l’Hypnose (donc possiblement aussi à visée de divertissement, en spectacle ou démonstrations)
Les hypnothérapeutes, ceux qui aident d’autres personnes avec la parole grâce à l’Hypnose et ses possibilités (cf. le Larousse).
Toujours dans ces anciennes années, on trouvait aussi des « Hypnologues » : des spécialistes de l’Hypnose (comme il existe des « Psychologues », des spécialistes de la psyché). « Logos » a donné les suffixes –logue, –logie, –logique et –logiste, qui désignent des disciplines du savoir (sciences). La plupart du temps, la discipline porte le suffixe –logie (ex: « Psychologie »), la personne étudiant cette discipline –logue (ex: « Psychologue ») et l’adjectif –logique (ex: « psychologique »).
Hypnologues, ceux qui étudient le phénomène de l’Hypnose et ses mécanismes (cérébraux, psychologiques, etc.).
Tout comme les « psychologues » (qui étudient la psyché) sont différents des « psychothérapeutes » (qui soignent grâce à la psyché), les « hypnologues » (qui étudient l’hypnose : les phénomènes psychologiques) n’ont rien à voir avec les « hypnothérapeutes » (qui soignent grâce à l’Hypnose : la pratique thérapeutique). Les « hypnologues », comme leur nom l’indique, ne soignent pas. De plus, les métiers en « …logue » sont souvent réservés à un niveau de diplôme universitaire, comme les « psychologues » ou bon nombre de spécialités de médecine.
Donc, attention à la confusion, car il existe aussi des : allergologue, dermatologue, cancérologue (oncologue), angiologue, radiologue, proctologue, gynécologue, cardiologue, neurologue, etc. et ce sont tous des médecins ! Et il serait regrettable de créer un malentendu, si vous n’êtes pas vous-même médecin… Ainsi, le terme Hypnologie (cf. aussi le Larousse) est aujourd’hui surtout utilisé pour désigner : « la médecine du sommeil et de l’éveil, spécialisée dans le diagnostic et le traitement des troubles de la vigilance (somnolence excessive) et du sommeil (insomnies, parasomnies) » (cf. Manuel de Psychiatrie Clinique, 2012). Un « Hypnologue » est alors un médecin spécialiste du sommeil ou un chercheur qui étudie le sommeil. Rien à voir avec l’Hypnothérapie ! Le terme est peu utilisé, mais on le trouve encore dans certains hôpitaux (cliquez sur « Comment » sur le site en lien) ou certaines recherches médicales…
Aujourd’hui, dans le cadre de l’Hypnothérapie, le terme vieilli et ambigu de « Hypnologue » est abandonné – sauf par une école qui l’a repris récemment pour désigner ses élèves hypnothérapeutes (apparemment sans vérifier le sens réel du mot, ni son origine et ses autres significations)… C’est juste un effet de marketing.
Bien que, depuis quelques années, les termes médicaux « hypnologie » et « hypnologues » tendent à être mis de côté, sans doute à cause du succès grandissant de l’Hypnose et de l’éventuelle confusion possible, il reste toutefois encore possible de se mélanger avec les anciens sens de « étude des phénomènes de l’Hypnose » (XIXème s.) et « étude du sommeil et de l’éveil » (XXème s. et jusqu’à nos jours)…
A l’IFHE, nous préférons conserver le terme historique de « Hypnothérapeute » pour désigner, comme son étymologie l’indique, un professionnel de la relation d’aide qui utilise l’Hypnose. Tout simplement…
Source : https://hypnose-ericksonienne.com par
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